3 - Quand l'ennemi devient l'ami
Quelle surprise de voir
quelqu’un ! Je n’ai vu personne depuis près de deux semaines. C’est la
concierge qui avait mes courses et je n’avais pas allumé la télé ni radio
depuis. Le pire, ce fut que la personne qui était venue à ma rencontre était
Max. Lui qui était l’être que je détestais le plus après Loïc fut le premier à
venir me voir.
Quand il me vit, son regard était
surpris. Il devait être choqué par ma tête. Je ne m’étais pas coiffée depuis ma
rupture, mes yeux étaient rouges et rempli de larmes, mes joues encore plus
rouges que l’étaient mes pauvres yeux et mes vêtements en piteux état.
– Alors,
que me veux-tu ?
– M’excuser,
répondit-il, son regard noyé dans le mien.
– T’excuser
de quoi ? On ne s’est pas vu depuis plus de deux semaines !!
– Je
m’excuse pour le passé, pour tout ce que j’ai pu te dire et te faire …
– Ça
ne sert à rien, dis-je plus gentiment. Tu ne m’as pas réellement vexée …
– Non,
je t’ai blessée et je le sais très bien. Tout ce que j’ai pu dire à ton propos
…
– Si
tu t’excuses pour ça, moi aussi je dois te présenter des excuses. J’ai été
désagréable avec toi plus qu’avec personne alors que je n’avais pas de raison
de t’en vouloir autant.
– Mais
je te dois des explications. Tu t’étais aperçue que je n’ai plus de petites
copines depuis longtemps …
– Il
vaut mieux ne pas en avoir que de tomber sur des créatures monstrueuses et sans
pitié, coupai-je en lui adressant un large sourire.
– Mais
je vais te donner la raison de cette absence de filles dans ma vie. Assieds-toi
et écoute mon histoire … J’avais rencontrée une fille absolument merveilleuse,
gentille, belle, intelligente … Vraiment parfaite, quoi ! Ça faisait deux
mois qu’on était ensemble et on était aller fêter ça dans une boîte de nuit. On
avait bu et danser toute la nuit. J’étais complètement saoul et j’ai pris le
volant. Malheureusement, je me suis placardé. J’ai survécu et elle, non …
– Je
suis désolé, dis-je émue. J’avais soudain l’impression que ma méchanceté était
injustifiée.
– Tu
n’as pas de raison d’être désolée ! Ce n’est pas de ta faute …
– Oui
mais j’ai aggravé ta peine en racontant les pires histoires à ton sujet et
disant des choses immondes sur toi …
– Tu
n’as pas pu faire pire que ce que j’ai fait !!
Une partie du voile qui masquait son visage avait été levé et je compris qu’il devait être encore plus triste que moi. Il devait s’en vouloir d’avoir tuer son amie. Mais j’étais décidé à connaître ce que cacher ce mystérieux personnage qui n’était pas si ignoble que ce que j’avais dit.